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Publié le par Jérôme



Rien ne sert d’aller loin le jour si c’est pour que nos vieux démons nous rattrapent la nuit. Tu étais avec lui, des étoiles dans les yeux et le sourire aux lèvres. C’est fou ce que vous pouviez vous aimer. Dans ce rêve, il n’y avait aucun rôle pour moi. J’étais juste le spectateur d’un cinéma sinistre dont je n’étais même pas l’auteur. Paradoxe lorsqu’on sait que le lieu de tournage n’était autre que mon cerveau malade.

 

5h30, réveil difficile. J’ai ce goût de bière et de vodka encore dans la bouche et plus moyen de me rendormir. Me rouler un joint ? Je n’en ai pas pris avec moi ! Anxiolytique ? Je n’en ai qu’un seul, et je n’ai pas envie de brûler mon unique cartouche la première nuit. Demain je tremblerai encore un peu plus, c’est peut être à ce moment là que j’en aurai réellement besoin. Pour l’heure, j’avais juste envie de sortir de cette chambre d’hôtel et marcher dans la ville. Marcher encore et toujours. Marcher juste pour marcher. Marcher sans but. Marcher sans regarder derrière. J’ai marché 4 heures durant. La ville était encore endormie même si il faisait déjà clair. Il n’y avait que moi, la musique dans les écouteurs et cette ville qui essayait de me faire du charme.  Comme si elle pouvait me faire oublier ce putain de rêve ! Comme si elle pouvait me faire oublier qu’ici aussi je marche seul. Ce n’est pas la cigarette, ni l’alcool ou la drogue qui auront ma perte, mais c’est cette chienne de solitude. Car c’est elle qui me consume bouffée apres bouffée. Puis y’a eu cette femme dans la rue. Elle avait choisi Dieu pour époux. Dommage, je l’aurai bien sauté. Moi aussi je peux lui parler d’Eternel. Moi aussi je peux l’envoyer au 7é ciel. Que les choses soient bien clair, je n’ai pas de problème avec Dieu. Non, c’est plutot lui qui a un probleme avec moi. Ainsi qu’avec tous les opprimés de la terre, ainsi qu’avec tous les romantiques triste de la pouvoir exercer leur art : Aimer.

Le temps était à l’image de mon humeur, gris mais pas menacent. On pouvait sentir que le soleil ne sortirait pas sa belle gueule mais qu’il ne pleuvrait pas pour autant. Enfin qu’importe, cette journée ne fut pas si mauvaise que cela en fin de compte. En effet, ici j’ai retrouvé ma plume même si j’ai l’impression que c’est la-bas que mon cœur est resté.  
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